Vous aimez le sentiment d’avoir conquis votre adversaire? D’occuper le maximum de territoires dans une joute tactique et sans merci? Voici quelques jeux de société qui pourront satisfaire votre appétit :
Le roi est mort est l’un des grands coups de cœur de l’équipe Lillojeux. Il se distingue par son côté minimaliste ou l’inaction est souvent la meilleure option. Nous n’avons que 8 cartes actions pour l’ensemble de la partie. Chaque fois qu’on utilise une carte (comme pour déplacer des unités, en échanger, etc.) on récupère un partisan. C’est le joueur qui possédera le plus de partisans du clan majoritaire sur le plateau qui remportera la partie. C’est très difficile de balancer le choix de nos actions en fonction des partisans que l’on récupère, car un partisan récupéré est un partisan de moins sur le jeu. Et c’est là toute la finesse du jeu. Chaque action que l’on pose doit être significative, car sinon mieux vaut passer et surveiller attentivement l’évolution de la guerre. C’est d’ailleurs ce qui nous a séduit du jeu. Nous avons vraiment l’impression d’assister à une guerre que l’on ne fait qu’influencer indirectement tout en se positionnant au maximum près des vainqueurs. C’est à la fois rafraîchissant et très original comme jeu de conquête.
First empires est un mélange de jeu de conquêtes et de développement. Ce qui le démarque des autres jeux, c’est que l’aspect conquête est utilisé comme moyen stratégique pour le développement de notre empire et non seulement pour nuire à nos ennemies. Par exemple, si l’on veut augmenter notre nombre de cartes en main ou le nombre de dés lancés, on doit tout d’abord avoir ces dés à la fin de notre tour, mais il faut aussi être présent sur ces types de terrain. C’est donc un jeu qui offre une forte interaction entre les joueurs sans nécessairement avoir le sentiment de se faire détruire par nos « amis / ennemis », car nos factions ne sont jamais retirées du plateau. Elles battent seulement en retraite pour revenir plus fortes au prochain tour. First empires est un jeu avec un bel aspect tactique et stratégique tout en étant assez simple à prendre en main.
Brian Boru est signé par Peer Sylvester, l’auteur du jeu Le Roi est Mort. Encore une fois, on retrouve ici un jeu avec des règles simples tout en offrant un grand potentiel stratégique et tactique. À la base, il s’agit d’un jeu de plis. Le joueur actif, choisit un territoire libre et c’est le joueur qui jouera la carte de la plus grande valeur correspondant au territoire choisi qui remportera la mise. Les perdants de du pli, et c’est là le génie du jeu, pourront activer une des deux actions secondaires de leur carte pour se positionner sur la piste de mariage ou des vikings. Ces deux pistes ont une grande influence sur le déroulement de la partie, alors il faut bien choisir quand c’est mieux de gagner ou perdre un pli afin de maximiser notre emprise sur le territoire.
Small World est maintenant considéré comme un classique des jeux modernes. C’est un jeu de conquête par majorité qui se déroule dans un univers fantastique. C’est la variété des factions qui est l’essence primaire du jeu. Chaque faction a ses avantages et utiliser la bonne faction au bon moment permet d’assurer la victoire. Dans une même partie, on pourra / devra mettre en déclin notre faction active pour en rentrer une nouvelle. C’est ce qui donne un nouveau souffle très intéressant à la bataille. La faction en déclin ne peut plus avancer, mais elles maintiennent leurs territoires tant qu’elles sont encore en jeu. Il faut donc essayer de les protéger avec notre nouvelle faction tout en gagnant plus de terrains. C’est un très bon jeu de majorité!
J’ai personnellement beaucoup aimé Kitara pour son concept de repli. Dans cette bataille, les unités vaincues ne sont pas retirées du jeu. Elles battent en retraite tout en se regroupant avec leurs confrères les plus près d’eux. Il faut ainsi bien planifier notre avancement en fonction du repli possible de nos unités. Ce que j’ai aussi aimé, c’est la façon dont le jeu est monté. Chaque nouvelle carte ajoutée à notre plateau est conçue de façon à aligner les actions ensemble. Par exemple, lorsqu’on est rendu à l’étage « mouvement » on ne fait que compter les icônes de chacune de nos cartes en ligne avec l’action mouvement et ainsi de suite. Ça permet une grande fluidité du jeu!
On retrouve ici un mélange de construction de deck et de contrôle de territoires. Premièrement la recherche historique est très intéressante et sentie dans les mécaniques. Nous sommes aux commandes des forces américaines ou allemandes, combattant à travers une série de missions essentielles à l’issue de la Seconde Guerre mondiale. C’est d’ailleurs le concept de missions qui donne un grand plus au jeu, car en plus d’offrir un sentiment de progression de parties en partie, ça permet un apprentissage des règles en douceur. Il est à noter que chaque mission est rejouable à l’infinie et le jeu est tellement bon, qu’on enfile les parties les unes après les autres!
Watergate n’a pas les apparences d’un jeu de conquête. C’est un jeu asymétrique pour deux joueurs. L’un des joueurs incarne la presse qui tente de dévoiler le fameux scandale, tandis que son adversaire incarne l’administration Nixon qui fait tout en son pouvoir pour couvrir ses arrières. Cette course à l’information se déroule sur un plateau ou le journaliste tente de relier un même type d’indice à l’administration tandis que ce dernier fait tout pour bloquer son adversaire avec de la désinformation. C’est un jeu riche en tension!